lundi 26 septembre 2011

sénatoriales : communiqué d'Eva Joly




« Le passage à gauche du Sénat laisse envisager une alternative »Ce soir, la Ve République vit un tournant historique. Les grands électeurs de toute la France ont choisi de mettre fin à « l’anomalie démocratique ». Pour la première fois de l’histoire de nos institutions, la Haute Chambre prend la couleur de l’aspiration de millions de citoyens français : la couleur du changement. Cette assemblée avait pourtant été imaginée par le général de Gaulle pour contenir ce changement, elle en est aujourd’hui sa caisse de résonance.



Le basculement du Sénat est un élément-clé de la mise en place de la VIème République que nous les écologistes appelons de nos vœux : parité réelle, proportionnelle aux législatives, droit de vote des étrangers non communautaires, non-cumul des mandats effectif, indépendance de la justice ou encore transfert des permis de construire aux communautés d’agglomération pour libérer la construction de logements sociaux… Le passage à gauche du Sénat laisse envisager plus qu’une alternance, une alternative.


L’élection de dix sénateurs EELV illustre concrètement cette exigence de renouveau et de parité. Ces dix sénateurs seront les fers de lance de cette VIème République. Je me réjouis de cette avancée écologiste au Sénat qui devrait nous permettre d’avoir un groupe. C’est un véritable signal pour les prochaines échéances électorales.


A l’heure, où le gouvernement se trouve lourdement sanctionné, il faut entendre le message qui vient des urnes.
Les Français en ont assez de la République de l’exception, où au plus haut sommet de l’État règne la confusion entre intérêt public et intérêts privés, comme l’affaire de Karachi semble le démontrer.


Les Français en ont assez des coups de massues sociales toujours au profit des plus aisés : à cet égard la proposition de François Fillon sur la retraite à 67 ans demeure une provocation.


Les Français en ont assez de l’étranglement démocratique : il faut en finir avec la réforme des collectivités territoriales qui confisque leur parole et avec l’assèchement des collectivités locales qui fragilise le service public.
Mais entendre le mécontentement ne suffira pas. Si, ce soir, le pouvoir se trouve affaibli, il nous faut surtout entendre l’aspiration au changement.


Nous voulons mettre en place une démocratie réelle. Une République de l’impartialité, où tout le monde est égal face à la loi. Une République de la transparence, qui ne cultive pas le secret. Une République où les institutions permettent le changement et ne le bloquent pas. Une République où toutes les femmes et tous les hommes ont le droit à la parole.


Si je suis élue Présidente, c’est cette démocratie réelle que je mettrai en place au service d’un nouvel exercice du pouvoir qui protège et qui rassemble, plutôt que de diviser et de démanteler. La victoire de ce soir est un premier pas, le changement réel aura lieu dans les urnes le 22 avril 2012. Je donne rendez-vous à tous les Français, toutes les Françaises, pour que cette fois, enfin, ils et elles puissent choisir

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