vendredi 25 novembre 2011

Pétition : Opérateurs de téléphonie mobile cherchent population cobaye !




Pour signer la pétition ci-dessous ,cliquer sur l'en-tête!

La nouvelle technologie de téléphonie mobile 4G doit être expérimentée sur le Plateau de Saclay à partir de janvier 2012 mais les informations ne sont dévoilées qu’au compte-goutte. C’est par hasard que nous avons appris le déploiement du projet Neptune sur le plateau de Saclay, projet porté par les mêmes acteurs qu’un projet Wi-MAX abandonné en septembre 2009. A l’heure actuelle, le projet a été reconverti pour une expérimentation grandeur nature de la technologie dite 4G, dont nous ne savons rien sur les risques sanitaires selon les associations Robin des Toits et le CRIIREM. Le consortium d’entreprises privées qui pilote le projet avec comme coordinateur l’entreprise Altran a reçu l’appui financier de l’Ile de France et du Conseil Général de l’Essonne.


Plus d'infos

Madame et Messieurs les Ministres,
Monsieur le Président du Conseil Régional Ile de France,
Monsieur le Président du Conseil Général de l’Essonne,
Messieurs les Président Directeur Général de France Télécom, d’Alcatel Lucent, d'Altran et le Président ou Directeur Général du Pôle Systématic (Président : Jean-Luc Beylat Directeur Général : Alain Cuny)


Comme vous le savez, l’agence de recherche sur le cancer de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a récemment classifié les champs électromagnétiques radiofréquences comme pouvant être cancérigènes pour les humains (groupe 2B c'est-à-dire un classement identique à celui de la laine de verre et des vapeurs
d’essence).
Devant cette alarme internationale, nous nous étonnons d’abord de l’absence de plan d’ensemble quant à l’utilisation des technologies sans fil d’où résulte un empilement (GSM, UMTS, Wi-FI, WI-MAX, satellite et maintenant 4G) qui multiplie les champs électromagnétiques.

Là où nous sommes malheureusement moins surpris, c’est de voir la 4G expérimentée sur le Plateau de Saclay déjà investi par de nombreuses activités et d’établissements à risques (CEA, CEPR), par contre nous sommes nombreux à nous en alarmer.

C’est par hasard que nous avons appris le déploiement du projet Neptune sur le plateau de Saclay, projet porté par les mêmes acteurs qu’un projet Wi-MAX abandonné suite à une mobilisation des élus en charge du Développement Durable de la communauté d’agglomération du Plateau de Saclay : inquiets au sujet des risques sanitaires induits par la technologie du WI-MAX , le projet avait été abandonné en septembre 2009.

A l’heure actuelle, le projet a été reconverti pour une expérimentation grandeur nature de la technologie dite 4G, dont nous ne savons rien selon les associations Robin des Toits et le CRIIREM (Centre de Recherche et d’Information Indépendantes sur les Rayonnements Electromagnétiques). Le consortium d’entreprises privées qui pilote le projet avec comme coordinateur l’entreprise Altran a reçu l’appui financier de l’Ile de France et du Conseil Général de l’Essonne.

Nous exigeons la plus grande transparence et la présence d’experts indépendants pour faire respecter le principe de précaution sur ce projet, qui n’ a jamais été présenté par Altran de manière publique aux habitants du plateau. En revanche l’association Robin des Toits et Europe Ecologie Les Verts ont organisé de leur côté une réunion publique en juillet dernier pour lancer l’alerte.

Suite à cette réunion publique, l’entreprise Altran a exposé son projet lors du conseil d’agglomération du Plateau de Saclay du 29 septembre 2011. Nonobstant, nos inquiétudes restent entières, plusieurs de nos demandes et interrogations demeurent sans réponses:

- Altran assure oralement aux élus de la CAPS la qualité environnementale du projet Neptune qui maintiendrait les ondes électromagnétiques diffusées par 9 antennes de la plateforme à 0,4V/m maximum et permettrait une évolution positive en comparaison avec la technologie 3G.

Nous ne pouvons pas nous satisfaire de ces simples affirmations orales, surtout devant les montants de recettes escomptés à la suite de cette expérimentation pour les entreprises impliquées, les opérateurs de téléphonie mobile et les pouvoirs publics. Nous demandons donc :

La présence d’experts indépendants à chaque étape d’expérimentation afin de s’assurer de la véracité de ces affirmations, d’une puissance des ondes électromagnétiques ne dépassant pas 0.2V/M. De plus avant toute expérimentation, il est essentiel que les études d’impacts préalables sur le vivant et la santé soient faites et rendues publiques.

- Nous souhaitons également nous assurer que les assurances souscrites par les entreprises impliquées sur cette plateforme, acceptent de couvrir les risques dus ax ondes électromagnétiques du projet.

- Un comparatif entre les possibles bénéfices collectifs non commerciaux rapportés aux inconvénients.

- les fréquences parallèlement supprimés en sorte de ne pas faire augmenter l’exposition globale et les effets cocktails.

- Les modalités de l’expérimentation.
- Les modalités d’information et de consultation des riverains au cours de l’expérimentation.

- Les retours négatifs des premières mises en œuvre de la 4G, brouillage du GSM aux Etats-Unis, perturbation des systèmes ferroviaires dans les systèmes scandinaves.

- Une prise en compte des besoins particuliers des personnes électro sensibles.

Dans le souci, non pas de nous opposer à une nouvelle technologie mais bien de demander le maximum de transparence sur l’opération et de protéger la santé des habitants du plateau de Saclay qui seront continuellement exposés, nous sommes dans l’attente de constater nos demandes essentielles entendues et satisfaites :

Premiers signataires et porteurs de la pétition :
- Robin des Toits (Association Nationale pour la Sécurité Sanitaire dans les Technologies Sans Fil)
- Groupes Locaux Europe Ecologie de l'Essonne et des Yvelines
- Anny Poursinnof (députée des Yvelines)
- L’Association Planète Gif ,
- l’Association de Sauvegarde Pour l’Environnement de Saclay
- L'Apesa St Aubin





Texte de la pétition

Monsieur le ministre de l'Industrie, de l'Energie et de l'Economie numérique,
Madame la ministre de l'Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement,
Monsieur le ministre de l’emploi, du travail et de la santé,
Monsieur le président de l’ARCEP,
Monsieur le préfet de région d’Ile de France,
Monsieur le président du conseil régional Ile de France ;
Monsieur le président du conseil général de l’Essonne,
Mesdames, Messieurs les président Directeur Général de France Télécom, d’Alcaltel Lucent, d’Altran et le président du pôle Systématic,

Le projet Neptune prévoit une expérimentation grandeur nature de la technologie dite 4G sur le plateau de Saclay. Nous exigeons la plus grande transparence, la présence d’experts indépendants et une enquête sanitaire pour faire respecter le principe de précaution sur ce projet, qui n’a jamais été présenté de manière publique aux habitants du plateau par le consortium d’entreprises privés qui pilote ce projet avec comme coordinateur l’entreprise Altran.

Nous souhaitons également :
- Nous assurer que les assurances souscrites par les entreprises impliquées sur cette plateforme, acceptent de couvrir les risques dus aux ondes électromagnétiques du projet.
- être informé des fréquences parallèlement supprimées en sorte de ne pas faire augmenter l’exposition globale et les effets cocktails.
- connaître Les modalités d’information et de consultation des riverains au cours de l’expérimentation.
- Une prise en compte des besoins particuliers des personnes électro sensibles.

Premiers signataires de la pétition :
- Groupes Locaux Europe Ecologie de l'Essonne et des Yvelines
- Robin des Toits (Association Nationale pour la Sécurité Sanitaire dans les Technologies Sans Fil)
- Anny Poursinnof (députée des Yvelines)
- L’Association Planète Gif ,
- l’Association de Sauvegarde Pour l’Environnement de Saclay
- L'Apesa St Aubin

mercredi 9 novembre 2011

Intervention face à l'ouverture de l'enquête publique pour la révision du PLU de Palaiseau et l'installation de la R&D d'EDF

Bonsoir à toutes et à tous,
Au nom du groupe des élus-ues Europe Ecologie les Verts nous allons exprimer un point de vue divergent avec les deux autres groupes représentés de la majorité et nous remercions nos partenaires d’avoir accepté que les points de vue puissent être débattus dans le respect les uns des autres.


Bien entendu la réaction des élus est souvent de se satisfaire de la venue d’un centre de recherche sur leur propre territoire en espérant des retombées, sans que pour autant la compétition des territoires ne se justifie ni dans nos valeurs fondamentales de l’ecologie ni en terme global où nous devrions plutôt jouer les mutualisations et solidarités surtout entre des territoires aussi proches à la fois géographiquement et politiquement que Clamart et Palaiseau …

L’histoire entre EDF et les écologistes est une longue histoire. Longtemps nous avons dénoncé « L’Etat dans l’Etat » et nous espérons que notre intervention ce soir ne fera chuter le cours d’EDF à la bourse comme lors de l’annonce d’un accord PS-EELV de fermeture d’un certain nombre de centrales dans la presse pour être plus précis la parution d’un article dans le Monde du 28 octobre 2011. Nous remercions donc l’opérateur EDF d’être venu faire en toute transparence « son lobbying » (aux représentants d’EDF : vous êtes venus à 6 à 9 personnes, ça démontre l’enjeu…) et de se soumettre en contrepartie au jeu du débat et à des critiques éventuelles.

Le PLU au contraire du POS, s’est doté d’un projet d’aménagement et de développement Durable (PADD), afin de planifier un développement urbain qui réponde aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. L’établissement du PLU et du PADD à Palaiseau nous a demandé à toutes et à tous les élus sur les deux mandats successifs un long travail de concertation et de cohésion de majorité qui nous a permis de voter par l’abstention en 2006 lors du vote du deuxième projet de PLU Palaisien.


Le PLU comprend alors, entre autre, un aménagement en éco-quartier de la partie Est et une protection juridique des mouillères au Sud de Polytechnique. Lesquelles contiennent des plantes protégées : l’Etoile d’Eau qui bénéficie d’une protection nationale et le Bident Radié qui bénéficie d’une protection régionale.

Si l’assiette de terrain pour les constructions n’excède pas 50 % de l’emprise au sol et la hauteur maximale est de 17 mètres, c’est pour une raison d’intégration et d’équilibre de l’espace urbain de Palaiseau.

Or le principe de planification de l’espace urbain n’est pas une spécificité locale, les architectes, sont, par leurs professions, les premiers concernés par les réglementations d’urbanismes. Si nul n’est au dessus des lois, les architectes d’EDF ne le sont pas plus. Concours et lauréats n’y changent rien, il est de leur devoir d’intégrer les dimensions géographiques et topographiques ainsi que les contraintes politiques et réglementaires dans leurs projets. Ils ne travaillent pas hors sol mais bien, sur un environnement concret.

Les précédents centres de recherche ont respecté les prescriptions du POS pour le centre Danone puis du PLU en ce qui concerne Thales. Incidemment j’ai rencontré les architectes AS.ARCHITECTURE STUDIO qui sont à l’origine du centre Danone. Ils y ont introduit beaucoup des points HQE, ce qui était moins évident à l’époque, et si on peut regretter les surfaces en parking plein air c’est non pas aux architectes mais au POS de l’époque qu’il faut s’en prendre.


En tous cas 17m de hauteur est suffisant pour un centre de recherche et rien ne justifie encore moins les 30 m pour la grandeur et le prestige du hall d’entrée, la proximité du château de Versailles donnant à ce besoin un sentiment de déjà vu sur un plan historique … A titre personnel j’ai des amis architectes qui m’ont confirmé que la valeur d’un architecte, c’était justement de tirer son épingle du jeu à partir des contraintes et non de s’en écarter …

De plus, au-delà du manquement au PLU de Palaiseau, ce projet architectural et son implantation comporte un autre élément emblématique d’une emprise non respectueuse de l’environnement. Un espace botanique exceptionnel se trouve sur l’emprise au sol du projet. Une mouillère abrite deux espèces protégées nationalement l’étoile d’eau déjà citée et l’Elatine Fausse Altine espèce en voie d’extinction.


Bien sûr, il ne s’agit pas d’Ours blanc, auquel cas, je suis sûr que nous aurions moins de mal à faire entendre les enjeux locaux de la biodiversité. Cependant, vous le savez, chaque espèces de la faune et de la flore est interdépendante de sa consœur, et lorsque l’une d’elle disparaît c’est une catastrophe naturelle pour les biotopes donc pour nous tous.

M Wells président de l’EPPS que j’ai eu l’occasion d’interpeller sur le sujet nous annonce qu’avec EDF, ils vont demander une dérogation pour déplacer la mouillère et que les mesures compensatoires obligatoires vont être respectées. Seulement nous rappelons, que le plus écologiquement responsable aurait été l’intégration de la mouillère au projet, ce qui n’a malheureusement pas été prévu.

Comme la plupart des aménagements programmés par le grand Paris, les aménageurs du Plateau de Saclay ne font pas grands cas des préoccupations écologiques et de la concertation avec les acteurs publics locaux. D’ailleurs la nouvelle taxe d’aménagement ne les concerne pas. Les Opérations d’Intérêts nationales sont dédouanées par définition de la nouvelle taxe ce qui leur permet de s’installer sur les espaces communales sans verser de taxe d’aménagement aux communes qui devront se charger d’assurer, une fois leur passage effectué, l’installation de toutes les infrastructures nécessaires aux nouveaux arrivants.

Pourtant, alors que nous pouvons qu’apprécier les aspects d’innovations environnementales très intéressants au niveau du bâti, il est d’autant plus incompréhensible que l’ensemble des considérations environnementales ne soient pas prise en compte. Surtout que nous rappelons qu’il est toujours plus écologique de reconstruire sur place qu’ « ex nihilo.» et que des solutions alternatives existent à Clamart ou le tramway va enfin arriver.

Le déménagement entraîne une augmentation du temps et de la distance des trajets en voitures de 11km en moyenne pour un grand nombre de personnes. Ce qui représente annuellement environ 1 500 000 km supplémentaire en majorité des déplacements par l’automobile individuelle. Une augmentation du CO2 de 140 Teq c/an d’après les valeurs moyennes fournies par l’ADEME et le référentiel du bilan carbone. Chez nous, le Val n’arrivera qu’en 2025, s’il arrive, vu les coûts prévus.

Nous sommes pour des projets humbles et responsables et non pas pour la démesure, la compétition internationale avec Shangaï et Dubaï. Les financiers et les entrepreneurs doivent cesser d’endetter la planète et ses habitants. Ce projet n’est pas seulement architectural et urbanistique. Il a des conséquences sociales et sociétales très importantes.

Les salariés de Clamart se sont longuement battus et opposés au projet de déménagement du site de Clamart sur le plateau de Saclay et de la Silicon Valley à la française. Ils ne croient pas à l’amélioration de leur domaine de recherche par ce déménagement. Ils savent pertinemment ce qui leur manque : des moyens pour monter des projets novateurs, suivre les partenaires et monter des contrats cadres.

Tous les grands groupes comme Thalès, Alcaltel, Shell, Suez environnement, ou EDF voient leur nombre de chercheurs en CDI diminuer. Alors même qu’ils reçoivent beaucoup de financement public, ils sous-traitent aux organismes de recherches publics français et étrangers.

Or les revendications des salariés n’ont pas été entendues, ils se sont clairement exprimés contre le déménagement par un referendum le 5 février 2009, avec une participation de 66%, un record de participation. 74% des participants se sont exprimés contre.

Les syndicats majoritaires sur le site de Clamart, SUD et la CGT ont claqués la porte des négociations de nombreuses fois. Le comité d’établissement de la R&D a été consulté uniquement sur la mise en œuvre et non pas sur l’opportunité et la faisabilité du projet.

Enfin, la responsabilité sociétale d’EDF est immense. Nous, écologistes, attendons une reconversion d’EDF vers les activités de démantèlement et de traitement des déchets radioactifs ainsi que de développement des énergies renouvelables.


Et dans le dossier de présentation nous pouvons lire noir sur blanc que la recherche et développement d’EDF qui va s’installer à Palaiseau, prévoit l’allongement de la durée des centrales et le développement de nouveaux réacteurs nucléaires parait-il « tout en intégrant le retour d’expérience de Fukushima » ! Pour Europe Ecologie Les Verts, vous le savez bien ; il n’y a qu’un retour d’expérience à tirer des catastrophes de Three Mile Island, de Tchernobyl et de Fukushima : engager une transition énergétique et la sortie du nucléaire au plus tard en 25 ans, ce qui est possible mais avec une volonté politique forte.

Nous sommes à la croisée des chemins, allonger la durée de vie de nos centrales est une prise de risque considérable surtout en prenant conscience que la sécurité en matière de nucléaire est de plus en plus sous-traitée et que les conditions de rentabilité priment de plus en plus !


Il suffit d’écouter les émissions comme par exemple sur France Inter, sur les personnels dont certains ne sont   remplacés pour diverses raisons, les retraites, la maladie, la mobilité des postes.Toutefois  la transmission de la  connaissance humaine qui se perd. Le personnel sur le terrain qui expriment avec angoisse une réelle difficulté à garantir ce qui devrait être une priorité absolue.


 Cette situation entraîne des dépressions et pour le moins une accumulation de stress. J'ai visionné également plusieurs documentaires  sur les chaines de télévision. Vu par ce prisme , le réel  besoin ne se situe pas au niveau de la recherche mais plutôt au coeur de l’organisation humaine, qui est à revoir …

Il était prévu que cette explication de vote « Nous ne voulons d’aucune manière, nous faire les complices du développement de l’énergie nucléaire et des prochaines catastrophes humaines, environnementales et économiques qu’elle nous promet » se termine par un appel à un vote contre la modification du PLU ce soir.

Or la suspension de séance et la cohésion du groupe plaide plutôt pour une abstention de notre groupe dans la mesure où nous vous avons demandé des garanties sur les promesses lors de votre présentation et que vous vous êtes engagés à ce qu’aucune recherche sur l’activité nucléaire ne se fera à Palaiseau, et que la mouillère sera in fine intégrée dans le projet.

Il s'agit seulement d'un premier vote, qui correspond au début de l'enquête publique nécessaire à la révision du PLU pour l'installation du centre R&D d'EDf à Palaiseau. L'enquête va durer  plusieurs mois. Ce premier vote exprime une abstention uniquement sur l'ouverture de l'enquête publique et il est  possible que nous nous prononcions différemment à la fin de l'enquête publique si nous estimons que cela s'avère nécessaire .