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mardi 24 avril 2012

La sécurité du Nucléaire sous dépendance

 
Les conditions du démantèlement de l’INB 18 de CEA Saclay,
doivent être revues.


Les élues EELV de L’Essonne ont pris connaissance, après la clôture de l’enquête publique sur le démantèlement de l’INB 18, de l’Avis du Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail du CEA de Saclay ainsi que de l’avis de l’Inspecteur du Travail, Nathalie Meyer sur les conditions prévues pour ce démantèlement. Malgré la fermeture de l’enquête publique, nous tenons à lancer une alerte sur le danger relatif aux conditions de démantèlement et apporter notre soutien aux représentants du personnel du CHSCT du   CEA de Saclay.

 

De prime abord, la liste des postes de sécurité de l’INB 18 n’a été ni définie, ni présentée ce qui est inadmissible, nous rappelons que l’on parle d’activité nucléaire, et pas d’une activité industrielle classique.

Ensuite, le choix de la sous-traitance laisse des zones de flou incompatibles avec une organisation du travail sur un site nucléaire. La loi stipule en effet que l’exploitant nucléaire est responsable de la fabrication, de l’organisation, du tri, du transport et du stockage des déchets. Or, la direction du CEA projette de faire reposer le respect de cette législation entre les mains d’un seul homme : le Responsable de Contrat d’Installation (RCI) aux prises avec des conflits d’intérêts.

En effet le RCI est en relation à la fois avec l’opérateur technique et les sous-traitants, il est responsable à la fois de la sécurité et du bon déroulement des aspects commerciaux du contrat de sous-traitance.

Les écologistes de l’Essonne demandent à ce que ce choix de sous-traitance pour le démantèlement de l’INB 18 soit immédiatement réexaminé par la direction du CEA.

Michel Rouyer,
Président du groupe EELV à la mairie de Palaiseau,
Membre de la CLI du CEA de Palaiseau

jeudi 29 mars 2012

Campus Paris-Saclay, dossier EDF : déclaration du groupe EELV contre la révision du PLU demandée par EDF

Conseil Municipal du 28 mars 2012-Palaiseau : déclaration de Michel Rouyer président du groupe EELV


D’abord, je voudrais revenir sur le précédent Conseil Municipal, au cours duquel notre groupe s’est abstenu sur  l’ouverture de l’enquête publique. EDF était comme on s’en souvient tous, très présent dans la salle du conseil représenté entre autre par M LEWANDOWSKI, le directeur des collectivités territoriales du groupe EDF et huit autres personnes dans la salle.

Pendant tout le débat qui a suivi, il y a eu un échange courtois mais faussé, car nous ne parlions pas de la même chose. Edf s’est engagé à ne pas pratiquer d’activités provocant des radiations sur notre territoire.
Très bien, celle-ci se pratique ailleurs en France.
Nous souhaitions des engagements : pas de recherche à Palaiseau en vu du développement de nouvelles centrales et du renouvellement du parc nucléaire en France et dans le monde.

Comme nous l’a rappelé Monsieur Lewandowski , le nucléaire est le cœur de métier d’EDF. La plaquette de présentation des activités de recherche et développement d’Edf  2010 est sans ambiguïté sur l’activité de recherche nucléaire présente sur le site de Clamart :
 « Les champs d’expertise et les compétences mises en œuvre sur le site sont variés :
Nucléaire, mécanique, génie logiciel, mathématiques et
Simulation numérique, économie de l’électricité, sémiologie… »

Or dans le document 4 du dossier d’enquête : la justification d’EDF sur le choix de Palaiseau pour son déménagement, que le commissaire enquêteur nous a aimablement remis en annexe 8 de ses conclusions, ont  retrouve le même paragraphe de présentation du site de Clamart, mot pour mot,  il y manque juste le premier champ d’expertise : le nucléaire.

Je  doute qu’il ait disparu par une manœuvre maladroite, il faudrait qu’EDF fasse attention à son travail de concertation et de communication, respecte un peu plus, non seulement les écologistes mais aussi l’ensemble des habitants et ne les endorme pas  avec des « copier/coller » hasardeux et des « supprimer » malencontreux.

Le 16 février dernier Henri Proglio à l’occasion de la présentation des résultats 2012 d’EDF a donné sa vision du centre de formation du campus de Saclay :

Edf doit connaître 30% de départ à la retraite, dont un sur deux dans le nucléaire dans les années à venir. Devant cette conjoncture, « Le renouvellement des savoir-faire et la formation constituent des enjeux considérables, compte tenu du « degré de technicité et d’expertise que nécessitent les métiers d’EDF notamment en matière de nucléaire. »

Ce que l’on comprend à cela, c’est que la nouvelle avant-garde du nucléaire français va se former à Palaiseau. 

Devant cet état de fait, certains mettront en avant qu’il faut des techniciens experts pour démanteler, s’assurer devant les risques sismiques et nous ne le nions pas.  Mais il ne faut pas nier non plus, qu' EDF s’apprête à installer sur le plateau, également, les têtes pensantes du renouveau du nucléaire français ; non seulement en France, mais également dans le monde, dans des pays comme la Chine à Taishan ou en Inde à Jaipatur, notamment sur des zones sismiques.

Lors du conseil municipal du 3 novembre Monsieur  Lewandoski s’était d’ailleurs engagé, je cite : « à nous informer précisément sur l’activité de chaque laboratoire qui rejoindra la base de recherche », aucune information à ce sujet ne nous a été apportée durant la durée de l’enquête. De plus, ce seul engagement non tenu, excluait les axes de développement stratégique qui seront pris par les fonctions centrales notamment le  comité de direction d’EDF qui s’installe également à Palaiseau.

Dans ces conditions, je ne vois pas pourquoi notre groupe encouragerait une révision du PLU pour faciliter ce développement qui va à l’encontre de nos engagements politiques.

Si je sors des considérants au sujet de l’activité de recherche sur le nucléaire, beaucoup d’autres raisons  se suffisent à elles-mêmes pour  justifier notre opposition à ce projet de révision de PLU de Palaiseau.

EDF se veut le chantre de la transition énergétique et se contente de nous proposer des bâtiments basse consommation, économe en énergie thermique et en accord avec la RT 2012. Ce sont pourtant eux qui s’engagent à porter en France, les nouvelles technologies du développement durable. Nous attendions au minima, des propositions de bâtiments passifs et dans le meilleur des cas autonome en énergie, témoin d’une architecture exemplaire à travers le monde. 

Les salariés de Clamart  nous le rappelons une nouvelle fois, se sont opposés au déménagement par un référendum le 5 février 2009. Avec une participation de 66% un record de participation.74% des participants se sont exprimés contre.

Les syndicats majoritaires sur le site de Clamart, SUD et la CGT ont claqué la porte des négociations de nombreuses fois. Le comité d’établissement de la R&D a été consulté uniquement sur la mise en œuvre et non pas sur l’opportunité et la faisabilité du projet.

Aujourd’hui assommé, les syndicats négocient à la marge pour que leurs conditions de transport soit assurées par EDF une fois le déménagement opéré. ET même là, ils n’arrivent pas à se faire entendre.

M. Lewandowski nous a parlé d’une dynamique de plan de déplacement d’entreprise, seulement les salariés attendent des engagements de la part de leur employeur.

Ils souhaitent que les 22km aller/retour qui viennent s’ajouter à leurs déplacements quotidiens soient pris en charge. Et qu’une navette partant de Clamart jusqu'à la ZAC polytechnique  leur permette de ne pas prendre leur véhicule personnel  afin de ne pas venir grossir les embouteillages de  la ZAC de polytechnique.

Ce déménagement continue de se mener sans donner satisfaction aux principaux concernés, les chercheurs, qui sont pourtant ceux qui vont faire vivre le site.

De plus, nous avions soulevé de nombreuses interrogations au commissaire enquêteur, or les réponses apportées ne nous semblent pas satisfaisantes.
Sur les hauteurs maximum : Elles sont effectivement passées de 30 mètres à 25 mètres, pour répondre aux exigences de la DGAC mais nous n’avons toujours pas vu apparaître de justification fonctionnelle au dépassement des hauteurs prescrites par le PLU pour les éléments décoratifs. 

Nous ne comprenons donc toujours pas, pourquoi, s’il est possible de passer à 25 mètres pour respecter les exigences de la DGAC, il n’est pas envisageable de descendre à 17 mètres pour respecter les exigences du PLU et s’intégrer dignement dans l’espace urbain de Palaiseau.

J’ajouterais que Le commissaire enquêteur P 26, nous explique que sur les terrains prévus pour le centre de recherche et le centre de formation, l’emprise au sol restera inférieure à 50%.

On nous demande donc d’augmenter le coefficient d’emprise au sol de 10%, non pas pour le centre de formation et de recherche mais  pour deux extensions parcellaires qu’EDF prévoit « au cas où » il lui faudrait s’étendre.

Seulement s’étendre pour faire quoi ? Personne n’en sait rien.
Il s’agit tout de même d’un ensemble comprenant deux terrains de 8000 m2 d’emprise au sol pour l’un et 5500 m2 pour l’autre.

Là non plus, on ne voit aucune raison pour valider une augmentation de 10% du coefficient d’emprise au sol, pour deux terrains sur lesquels il n’y a aucun projet de proposé ou de connu.

Pour finir EDF et l’EPPS s’engage à déplacer deux écosystèmes, les mouillères et leurs espèces protégées : le Bident Radié, l’Etoile d’Eau, le Triton Crêté et l’Elatine Faux Alsine. Déplacer des écosystèmes ne nous paraît pas une idée souhaitable. Ça demande une ingénierie écologique incroyable. Et nous ne pouvons êtes assurés que la « greffe » prenne, pour utiliser un langage médical.

Je passe sur le fait que le commissaire enquêteur, ne comprend pas pourquoi nous souhaitons connaître le nombre maximum de places de parking prévues sur le site ou le nombre maximum de chercheurs attendus et qu’il nous donnent page 18, son point de vue sur l’intérêt pour Palaiseau à voir s’installer EDF et le cluster Paris-Saclay  sur le territoire de la municipalité 


Pour toute ses raisons le groupe EELV votera contre la révision du PLU.

Michel Rouyer,

Président du groupe EELV
Adjoint chargé de l'aménagement durable, de l'environnement et de l'hygiène publique
Ville de Palaiseau






mercredi 9 novembre 2011

Intervention face à l'ouverture de l'enquête publique pour la révision du PLU de Palaiseau et l'installation de la R&D d'EDF

Bonsoir à toutes et à tous,
Au nom du groupe des élus-ues Europe Ecologie les Verts nous allons exprimer un point de vue divergent avec les deux autres groupes représentés de la majorité et nous remercions nos partenaires d’avoir accepté que les points de vue puissent être débattus dans le respect les uns des autres.


Bien entendu la réaction des élus est souvent de se satisfaire de la venue d’un centre de recherche sur leur propre territoire en espérant des retombées, sans que pour autant la compétition des territoires ne se justifie ni dans nos valeurs fondamentales de l’ecologie ni en terme global où nous devrions plutôt jouer les mutualisations et solidarités surtout entre des territoires aussi proches à la fois géographiquement et politiquement que Clamart et Palaiseau …

L’histoire entre EDF et les écologistes est une longue histoire. Longtemps nous avons dénoncé « L’Etat dans l’Etat » et nous espérons que notre intervention ce soir ne fera chuter le cours d’EDF à la bourse comme lors de l’annonce d’un accord PS-EELV de fermeture d’un certain nombre de centrales dans la presse pour être plus précis la parution d’un article dans le Monde du 28 octobre 2011. Nous remercions donc l’opérateur EDF d’être venu faire en toute transparence « son lobbying » (aux représentants d’EDF : vous êtes venus à 6 à 9 personnes, ça démontre l’enjeu…) et de se soumettre en contrepartie au jeu du débat et à des critiques éventuelles.

Le PLU au contraire du POS, s’est doté d’un projet d’aménagement et de développement Durable (PADD), afin de planifier un développement urbain qui réponde aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. L’établissement du PLU et du PADD à Palaiseau nous a demandé à toutes et à tous les élus sur les deux mandats successifs un long travail de concertation et de cohésion de majorité qui nous a permis de voter par l’abstention en 2006 lors du vote du deuxième projet de PLU Palaisien.


Le PLU comprend alors, entre autre, un aménagement en éco-quartier de la partie Est et une protection juridique des mouillères au Sud de Polytechnique. Lesquelles contiennent des plantes protégées : l’Etoile d’Eau qui bénéficie d’une protection nationale et le Bident Radié qui bénéficie d’une protection régionale.

Si l’assiette de terrain pour les constructions n’excède pas 50 % de l’emprise au sol et la hauteur maximale est de 17 mètres, c’est pour une raison d’intégration et d’équilibre de l’espace urbain de Palaiseau.

Or le principe de planification de l’espace urbain n’est pas une spécificité locale, les architectes, sont, par leurs professions, les premiers concernés par les réglementations d’urbanismes. Si nul n’est au dessus des lois, les architectes d’EDF ne le sont pas plus. Concours et lauréats n’y changent rien, il est de leur devoir d’intégrer les dimensions géographiques et topographiques ainsi que les contraintes politiques et réglementaires dans leurs projets. Ils ne travaillent pas hors sol mais bien, sur un environnement concret.

Les précédents centres de recherche ont respecté les prescriptions du POS pour le centre Danone puis du PLU en ce qui concerne Thales. Incidemment j’ai rencontré les architectes AS.ARCHITECTURE STUDIO qui sont à l’origine du centre Danone. Ils y ont introduit beaucoup des points HQE, ce qui était moins évident à l’époque, et si on peut regretter les surfaces en parking plein air c’est non pas aux architectes mais au POS de l’époque qu’il faut s’en prendre.


En tous cas 17m de hauteur est suffisant pour un centre de recherche et rien ne justifie encore moins les 30 m pour la grandeur et le prestige du hall d’entrée, la proximité du château de Versailles donnant à ce besoin un sentiment de déjà vu sur un plan historique … A titre personnel j’ai des amis architectes qui m’ont confirmé que la valeur d’un architecte, c’était justement de tirer son épingle du jeu à partir des contraintes et non de s’en écarter …

De plus, au-delà du manquement au PLU de Palaiseau, ce projet architectural et son implantation comporte un autre élément emblématique d’une emprise non respectueuse de l’environnement. Un espace botanique exceptionnel se trouve sur l’emprise au sol du projet. Une mouillère abrite deux espèces protégées nationalement l’étoile d’eau déjà citée et l’Elatine Fausse Altine espèce en voie d’extinction.


Bien sûr, il ne s’agit pas d’Ours blanc, auquel cas, je suis sûr que nous aurions moins de mal à faire entendre les enjeux locaux de la biodiversité. Cependant, vous le savez, chaque espèces de la faune et de la flore est interdépendante de sa consœur, et lorsque l’une d’elle disparaît c’est une catastrophe naturelle pour les biotopes donc pour nous tous.

M Wells président de l’EPPS que j’ai eu l’occasion d’interpeller sur le sujet nous annonce qu’avec EDF, ils vont demander une dérogation pour déplacer la mouillère et que les mesures compensatoires obligatoires vont être respectées. Seulement nous rappelons, que le plus écologiquement responsable aurait été l’intégration de la mouillère au projet, ce qui n’a malheureusement pas été prévu.

Comme la plupart des aménagements programmés par le grand Paris, les aménageurs du Plateau de Saclay ne font pas grands cas des préoccupations écologiques et de la concertation avec les acteurs publics locaux. D’ailleurs la nouvelle taxe d’aménagement ne les concerne pas. Les Opérations d’Intérêts nationales sont dédouanées par définition de la nouvelle taxe ce qui leur permet de s’installer sur les espaces communales sans verser de taxe d’aménagement aux communes qui devront se charger d’assurer, une fois leur passage effectué, l’installation de toutes les infrastructures nécessaires aux nouveaux arrivants.

Pourtant, alors que nous pouvons qu’apprécier les aspects d’innovations environnementales très intéressants au niveau du bâti, il est d’autant plus incompréhensible que l’ensemble des considérations environnementales ne soient pas prise en compte. Surtout que nous rappelons qu’il est toujours plus écologique de reconstruire sur place qu’ « ex nihilo.» et que des solutions alternatives existent à Clamart ou le tramway va enfin arriver.

Le déménagement entraîne une augmentation du temps et de la distance des trajets en voitures de 11km en moyenne pour un grand nombre de personnes. Ce qui représente annuellement environ 1 500 000 km supplémentaire en majorité des déplacements par l’automobile individuelle. Une augmentation du CO2 de 140 Teq c/an d’après les valeurs moyennes fournies par l’ADEME et le référentiel du bilan carbone. Chez nous, le Val n’arrivera qu’en 2025, s’il arrive, vu les coûts prévus.

Nous sommes pour des projets humbles et responsables et non pas pour la démesure, la compétition internationale avec Shangaï et Dubaï. Les financiers et les entrepreneurs doivent cesser d’endetter la planète et ses habitants. Ce projet n’est pas seulement architectural et urbanistique. Il a des conséquences sociales et sociétales très importantes.

Les salariés de Clamart se sont longuement battus et opposés au projet de déménagement du site de Clamart sur le plateau de Saclay et de la Silicon Valley à la française. Ils ne croient pas à l’amélioration de leur domaine de recherche par ce déménagement. Ils savent pertinemment ce qui leur manque : des moyens pour monter des projets novateurs, suivre les partenaires et monter des contrats cadres.

Tous les grands groupes comme Thalès, Alcaltel, Shell, Suez environnement, ou EDF voient leur nombre de chercheurs en CDI diminuer. Alors même qu’ils reçoivent beaucoup de financement public, ils sous-traitent aux organismes de recherches publics français et étrangers.

Or les revendications des salariés n’ont pas été entendues, ils se sont clairement exprimés contre le déménagement par un referendum le 5 février 2009, avec une participation de 66%, un record de participation. 74% des participants se sont exprimés contre.

Les syndicats majoritaires sur le site de Clamart, SUD et la CGT ont claqués la porte des négociations de nombreuses fois. Le comité d’établissement de la R&D a été consulté uniquement sur la mise en œuvre et non pas sur l’opportunité et la faisabilité du projet.

Enfin, la responsabilité sociétale d’EDF est immense. Nous, écologistes, attendons une reconversion d’EDF vers les activités de démantèlement et de traitement des déchets radioactifs ainsi que de développement des énergies renouvelables.


Et dans le dossier de présentation nous pouvons lire noir sur blanc que la recherche et développement d’EDF qui va s’installer à Palaiseau, prévoit l’allongement de la durée des centrales et le développement de nouveaux réacteurs nucléaires parait-il « tout en intégrant le retour d’expérience de Fukushima » ! Pour Europe Ecologie Les Verts, vous le savez bien ; il n’y a qu’un retour d’expérience à tirer des catastrophes de Three Mile Island, de Tchernobyl et de Fukushima : engager une transition énergétique et la sortie du nucléaire au plus tard en 25 ans, ce qui est possible mais avec une volonté politique forte.

Nous sommes à la croisée des chemins, allonger la durée de vie de nos centrales est une prise de risque considérable surtout en prenant conscience que la sécurité en matière de nucléaire est de plus en plus sous-traitée et que les conditions de rentabilité priment de plus en plus !


Il suffit d’écouter les émissions comme par exemple sur France Inter, sur les personnels dont certains ne sont   remplacés pour diverses raisons, les retraites, la maladie, la mobilité des postes.Toutefois  la transmission de la  connaissance humaine qui se perd. Le personnel sur le terrain qui expriment avec angoisse une réelle difficulté à garantir ce qui devrait être une priorité absolue.


 Cette situation entraîne des dépressions et pour le moins une accumulation de stress. J'ai visionné également plusieurs documentaires  sur les chaines de télévision. Vu par ce prisme , le réel  besoin ne se situe pas au niveau de la recherche mais plutôt au coeur de l’organisation humaine, qui est à revoir …

Il était prévu que cette explication de vote « Nous ne voulons d’aucune manière, nous faire les complices du développement de l’énergie nucléaire et des prochaines catastrophes humaines, environnementales et économiques qu’elle nous promet » se termine par un appel à un vote contre la modification du PLU ce soir.

Or la suspension de séance et la cohésion du groupe plaide plutôt pour une abstention de notre groupe dans la mesure où nous vous avons demandé des garanties sur les promesses lors de votre présentation et que vous vous êtes engagés à ce qu’aucune recherche sur l’activité nucléaire ne se fera à Palaiseau, et que la mouillère sera in fine intégrée dans le projet.

Il s'agit seulement d'un premier vote, qui correspond au début de l'enquête publique nécessaire à la révision du PLU pour l'installation du centre R&D d'EDf à Palaiseau. L'enquête va durer  plusieurs mois. Ce premier vote exprime une abstention uniquement sur l'ouverture de l'enquête publique et il est  possible que nous nous prononcions différemment à la fin de l'enquête publique si nous estimons que cela s'avère nécessaire .

lundi 14 mars 2011

Japon : 2ème plus grave accident de l’histoire du nucléaire après Tchernobyl

Europe Ecologie Les Verts apporte tout son soutien aux victimes du séisme et du tsunami qui ont dévasté les côtes du nord est du Japon. Nous sommes toutes et tous sous le choc de l’accident nucléaire en cours qui vient dramatiquement aggraver la situation.

Suite au séisme et au tsunami, les réacteurs concernés se sont arrêtés automatiquement. Sur le réacteur de Fukushima Daiichi 1, le système de refroidissement de secours ne s'est pas enclenché provoquant une difficulté à refroidir le réacteur et une surpression majeure.

Les autorités ont fait évacuer une zone de 3km puis 10 km autour de la centrale et ordonnent maintenant le confinement dans une zone encore plus large.

Une explosion probablement d’hydrogène s’est produite entraînant l’effondrement du toit et des murs. Le réacteur serait partiellement en fusion. Cet accident illustre dramatiquement ce qu'il se passe quand les circuits de secours ne marchent pas en cas de panne d'électricité. Ce n'est pas le séisme qui a engendré directement l'accident mais bien un dysfonctionnement du circuit de refroidissement de secours.
Le Japon est un pays extrêmement bien préparé au risque sismique et nucléaire mais l’accident majeur qui le frappe aujourd’hui nous rappelle qu’il est impossible de garantir un risque zéro.

Il souligne la gravité du manquement à la sûreté sur les 34 réacteurs français pour lesquels l'ASN a déclaré le 7 février un incident avec cette phrase particulièrement inquiétante : « En situation accidentelle, pour certaines tailles de brèche du circuit primaire principal, l’injection de sécurité à haute pression pourrait ne pas permettre de refroidir suffisamment le cœur du réacteur. »


Les défaillances des groupes électrogènes de secours relevées quelques semaines après sont aussi préoccupantes.

EELV demande que les leçons de l’accident de Fuckushima soient immédiatement tirées et que les réacteurs français pour lesquels le système d’injection de sécurité est incertain soient arrêtés par principe de précaution et responsabilité.
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