mercredi 28 novembre 2012

Plateau de Saclay : Intervention au conseil municipal du 22 novembre

Bonsoir à toutes et à tous,

A propos de la réunion hier de l’Établissement Public sur COX :
la question de l'importance de la gestion de l'eau pluviale y a été évoquée en chiffres et les risques d'inondations comme celles qui sont arrivés à Villiers le Bâcle Gif et Chateaufort ne sont pas nuls, la résidence où je vis a elle-même subi une inondation en juin/juillet 1998 dûe au ruissellement après une forte pluie en une heure à peine sur le Plateau de Saclay et suite aux ruissellements qui ont suivi dans le bas de la vallée.

Etat des lieux pour le quartier polytechnique :
230 ha urbanisés.
80 000 m2 a stocker
140 000 m2 lors d'une pluie centennale

pour l'agronome présent hier soir, il faut réfléchir les eaux pluviales très sérieusement : il a parlé d'une révolution dans la gestion des eaux pluviales. A présent il faut prendre la gestion des eaux pluviales à la source. L'eau de pluie a une histoire il faut la prendre en compte. La gestion se fera d'abord directement sur les parcelles privées et l'excédent sera transféré sur l'espace public ( les fameux 7 bassins + 2 noues+ élargissement du bassin polytechnique)
Lors d'une crue centenale le débit non maitrisé serait de  
11, 83 m3/S, Or l'objectif avoué c'est que la maîtrise permettra de descendre à environ 4m3/S, donc le moyen pour y arriver implique une grande volonté politique !


la règle du 0,7l/sec sera bien entendu respectée.

Il ne faut pas oublier qu'il y a une étude également sur la gestion des eaux : l'étude Govel, avec une réflexion sur la modélisation des rigoles.(SIavb]  Le rôle des rigoles est également promordial . ET il est indispensable qu’il y ait un système hydraulique cohérent et relié sans élément isolé.

 Au cours de cette réunion était également évoquées les données chiffrées sur le nombre de logements sur le Plateau. A Palaiseau  nous y reviendrons notamment début 2013 au moment de l'enquête publique pour la révision simplifiée du PLU. En parlant de catastrophe naturelle, je vais également parler au nom du groupe des Élus écologistes pour sonner l’alarme et allumer les fusées de détresses sur la catastrophe naturelle que nous a annoncée Jean-Marc Ayrault, le 30 octobre, à la chambre de commerce et d’industrie de
Paris, au sujet de l’aménagement du plateau de Saclay.
Je le cite :

« A la juxtaposition de territoires spécialisés et fermés sur eux-mêmes universités et grandes écoles d’un côté, lotissements pavillonnaires de l’autre , zones commerciales un peu plus loin- doit se substituer  
une ville. Une vraie Ville. »



Et plus loin, il ajoute :
« Avec 6000 à 8000 logements neufs  
par an, le site de Paris-Saclay contribuera à un vaste effort » ..

 A raison de 8000 logements pendant cinq ans, nous voilà en 2017 avec …40 000 logement, soit …90 000 habitants .Bien évidemment nous sommes sommés de faire confiance au 1er Ministre et de ne pas s’inquiéter car ce chiffre vaudrait pour toute l’OIN, les 49 communes où s'exerce le périmètre de l’EPPS.
Mais je peux vous dire, que ça ne suffit pas à rassurer l’ensemble des écologistes du plateau de Saclay. Car ou se trouve le foncier de disponible sur l’OIN pour loger 90 000 habitants ?

Certes Massy a apporté son lot de construction, mais nous sommes bien obligés de constater que le « coeur de cible de l'OIN » a toujours été clairement le Plateau de Saclay où le premier ministre prévoit de nous ériger une nouvelle ville, plutôt qu'une ville nouvelle, et cette nuance avait déjà été utilisée en d'autres temps à la tête de l'Etat !

Par ailleurs le Schéma Directeur Ile de France 2013 qui vient d'être votéau Conseil Régional montre par les pastilles oranges de potentiels d'urbanisation, et les pastilles rouges d'intensification urbaine les endroits où seront construit les logements et la remarque est d'autant plus pertinente que lors de la réunion de concertation de l’Établissement Public Paris Saclay hier :
- A la question d'une élue de notre groupe EELV sur le nombre de logements familiaux en tout sur la frange sud Lise Mesliand, directrice de l’aménagement de l’EPPS répond :
2500 logements sur COX en tout et pour tout (+2600 logements étudiants)
2000 logements sur le Moulon
1500 logements à Corbeille
+ Une réserve de logements sur Saclay (de 1000 à 2000 ?)
Et elle ajoute : « on arrive donc aux 7000 à 8000 logements annoncés par le premier ministre. »
Bien sûr il s'agit non d'un objectif par an mais sur les 5 ans à venir ...Quoi qu'il en soit, on est loin de la délibération n° 2011-87 sur laquelle socialistes et écologistes se sont mis d’accord, après maintes échanges, en votant en mai 2011 à la CAPS , je cite :
"Les élus membres du conseil communautaire de la communauté d’agglomération du Plateau de Saclay s’engagent mutuellement à partager et à 
se conformer aux objectifs suivants en matière d’aménagement du Plateau de Saclay :


« L’aménagement du territoire sous forme de 2 « centralités » organisées en cohérence autour des zones de Polytechnique/Corbeville d’une part, et du Moulon (sud 128) d’autre part, dotées d’un nombre de logements familiaux compris entre 1000 et 1500 unités, seuil critique permettant la réalisation des équipements nécessaires à l’accueil des populations. L’objectif global de production de logements familiaux est de 3000 unités maximum sur l'ensemble de la lisière sud du plateau à aménager. »

Le question que l’on se pose est simple : nous mène t’on en bateau ? Considère-t-on les écologistes comme des alibis alors qu'on fera la place belle aux industries du BTP et aux impératifs financiers de la compétitivité ?
On comprend mieux pourquoi :
« La réalisation de la ligne de métro automatique du Grand Paris Express est nécessaire », avec une nouvelle ville de 90 000 habitants là haut ! Évidemment le besoin sera créé. Encore une fois, la ville haute semble acquise avec au moins 8000 logements sur la frange Sud, voire comme l'a affirmé Jean-Marc Ayrault. Les 40,000 logements sur l'ensemble dont la majeure partie sur le Plateau. Or comme je viens de le dire les écologistes ont voté avec nos partenaires de gauche en mai 2011une motion qui matérialise un accord à la CAPS sur l’aménagement du plateau de Saclay et nous demandons qu’il soit respecté.
Cet accord stipulait également « Le strict respect de l’objectif de protection d’au moins 2300 hectares de terres en activités agricoles » ainsi qu’un transport collectif qui ne dépasse pas la capacité de 5000 voyageurs par heure. C'est-à-dire un transport de type léger.
Or à la question de notre élue sur  
le nombre de voyageurs par heure prévu dans le nouveau transport automatique léger, Pierre Veltz répond qu'il croit que c'est un peu près ça : 5000 voyageurs mais qu'en matière d'aménagement , on ne peut pas s'arrêter à des chiffres décidés bien en amont des travaux. Car une manne va s'ouvrir entre Saint Quentin et Saclay, qui jusqu'ici étaient desservies par le train Versailles- Paris ainsi que par le RER B. Cette nouvelle possibilité au sud du Grand Paris révélant de nouveaux besoins très importants:


Donc en conclusion ON ne PEUT PAS ENCORE DIRE LA TAILLE DE CE MÉTRO.
LA DESSUS L'EPPS NE TIENT PAS LE MËME DISCOURS QUE LA CAPS nous sommes dans une sorte d'incohérence. Facteur aggravant les 2300 hectares de la Zone de Protection Naturelle Agricole et Forestière ne sont toujours pas protégés ! Le décret qui doit valider la carte de la Zone de Protection n’a toujours pas été signé.
Question légitime : qu’attend le gouvernement dont nous sommes partie prenante dans la majorité pour signer ce décret maintenant que le SDRIF 2013 a été voté au conseil régional?
Le moins que l’on puisse dire c’est qu’en matière de protection des terres agricoles et de respect de la loi sur l’eau, en matière d’hydrologie et de protection des zones humides, M.Ayrault n’est pas pro-actif ! La situation à Notre-Dame Des Landes, ne peut que nous mettre dans une situation d’alarme bien justifiée quant à l’avenir du plateau de Saclay. Nous craignons effectivement une catastrophe naturelle face au discours du 30 octobre. Et nous souhaitons que nos partenaires socialistes de la majorité s’engagent à faire respecter l’accord que nous avons votés à l’ensemble de la majorité de la CAPS afin d’éviter cette catastrophe écologique.

A toute fin utile je tiens à rappeler que l’équivalent d’un département français en surface agricole disparaît tout les sept ans, le phénomène s’accélère et cela n’a rien d’un fantasme.
Je vous remercie pour votre écoute attentive !

Michel Rouyer

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